Le Maroc poursuit résolument ses réformes fiscales entamées en 2022, avec un regard vers l’avenir et un objectif clair.“Moderniser son administration fiscale, accroître la visibilité pour les acteurs économiques et maintenir la stabilité du système fiscal”. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la loi-cadre n°69-19 portant réforme fiscale. Et qui encadre les étapes à venir sur une période de cinq ans (2022-2026).
# Vision 2024
L’année 2024 verra la continuité de ces réformes, notamment dans le domaine des douanes et des impôts indirects. Une réforme progressive de la fiscalité sur les cigarettes se poursuivra, visant à simplifier le système de taxation tout en renforçant les recettes de l’État et en protégeant les consommateurs. De plus, une taxation graduelle de la TIC sera appliquée sur certains produits alimentaires contenant du sucre ajouté, soutenant ainsi la santé publique.
Le secteur douanier ne sera pas en reste, avec un renforcement de la législation pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en accord avec les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
L’année prochaine sera également dédiée à des initiatives pour un avenir plus durable. En effet, une étude sera menée en vue de la mise en place d’une taxe carbone. Un projet visa à soutenir la compétitivité des entreprises marocaines à l’échelle internationale. Des taxes sur des équipements spécifiques, basées sur leur efficacité énergétique, encourageront l’efficacité énergétique. De plus, le tarif des droits d’importation sera verdi pour soutenir le commerce international durable.
# TVA en 2024
La réforme de la TVA est une priorité majeure en 2024. Au moyen d’aligner les taux et à élargir les exonérations aux produits de première nécessité sur une période de trois ans (2024-2026). Par ailleurs. Cette réforme s’accompagnera d’efforts pour renforcer le cadre juridique et institutionnel de lutte contre la fraude fiscale et l’économie informelle.
Néanmoins, ces réformes fiscales ne sont pas sans défis. L’harmonisation des taux de TVA, la lutte contre la fraude fiscale et l’introduction d’une taxe carbone nécessitent un équilibre subtil. Cherchant à trouver le juste milieu entre les objectifs économiques, environnementaux et la compétitivité des entreprises locales. La transparence et l’équité dans les procédures fiscales sont essentielles pour le succès de ces réformes.
En somme, l’année 2024 marque une étape cruciale pour la politique fiscale marocaine, avec une orientation vers la modernisation, la durabilité et la stabilité économique. Ces réformes reflètent l’ambition du gouvernement de s’adapter aux défis du monde moderne tout en soutenant les objectifs de développement durable du pays. Le Maroc se positionne ainsi comme un acteur clé dans la promotion de réformes fiscales équilibrées et durables.