Les acteurs économiques marocains présagent un changement de momentum pour ce dernier trimestre de 2023, dont le coup d’envoi sera annoncé le 26 septembre prochain par Bank Al-Maghrib. Après les bouleversements engendrés par le terrible séisme du 08 septembre qui a touché le royaume. L’économie marocaine pourrait flancher indique United States Geological Survey, un organisme gouvernemental américain qui s’est penché sur le cas du Maroc.
Entre autres. Le 26 septembre prochain se tiendra la réunion de la banque centrale marocaine pour mettre le point sur l’avancement de l’économie nationale. Une date beaucoup attendue par les acteurs opérant sur le marché marocain, mais les faits actuels pourraient donner un avant-goût à cela.
# Impact du séisme sur l’économie
D’après le USGS, la facture pourrait peser lourdement sur l’économie marocaine après le séisme qui l’a touchée et l’impression laissée. Notamment avec le secteur du tourisme qui représente 11% du PIB marocain, est potentiellement vulnérable aux répercussions de cette tragédie. Une estimation d’environ 2 à 3 milliards d’euros, soit 2% du PIB est évalué nécessaire par le USGS pour remettre l’économie sur les rails.
À noter que les régions les plus gravement affectées sont parmi les destinations les plus appréciées des touristes. D’autant plus qu’après cette tragédie, une baisse notable du nombre de visiteurs est probable dans les temps à venir. Principalement des deux gros clients du tourisme marocain en provenance de l’Espagne et la France.
Entre les lignes, le USGS s’accentue sur les impacts laissés des édifices représentatifs de la ville de Marrakech. En particulier avec les murs fissurés de la médina de Marrakech, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ainsi que la destruction considérable ou les graves dommages subis par de nombreux bâtiments historiques de la ville et de ses environs. Une catastrophe naturelle qui pourrait influencer la popularité de cette destination emblématique du tourisme marocain.
# Marché monétaire et obligataire
Même après l’événement tragique du 8 septembre, le marché monétaire et obligataire semble être calme. Mais est-ce le calme avant la tempête ? Dans son dernier rapport du 15 septembre avec “Weekly hebdo taux fixed income”, Attijariwafa bank décrit le pouls du marché actuel.
En commençant par l’attente de cette réunion du 26 septembre, qui justifie l’inaction des investisseurs sur le marché cette semaine. Un rendez-vous dont la prévision en début d’année était de ralentir l’inflation tout en augmentant progressivement les taux.
Dans le contexte de cette semaine, la BAM injecte 103,9 MMDH dans le marché monétaire. Avec les avances sur 7 jours atteignent 38,1 MMDH, en hausse d’approximativement 4 MMDH par rapport à la semaine précédente. Quant aux prêts garantis et les pensions livrées à long terme restent stables à 65,8 MMDH. Et enfin, les taux interbancaires restent alignés sur le taux directeur, et les taux MONIA se détendent à 2,92%.
Mais l’attitude en retrait des investisseurs ne s’arrête pas là. Puisque sur le marché obligataire, une baisse de la demande sur les bons de trésor a été aperçue. Le Trésor maintient ses placements liés aux excédents de trésorerie presque inchangés, avec un encours de 20,7 MMDH, dont 20,5 MMDH sous forme de prise en pension.