La banque centrale marocaine pourrait encore relever son jeu avec la politique monétaire très prochainement. En effet, avec la prochaine réunion de la Bank Al-Maghrib qui se tiendra le 26 septembre prochain. Le taux directeur pourrait bouger et augmenter en suivant sa projection de 3.5% en fin d’année voire plus.

 

Fitch Solutions prévoit une baisse des taux d’inflation au Maroc. En juillet, l’inflation a été de 4,9% en glissement annuel, inférieure aux attentes de 5,1%. Pour le second semestre 2023, une inflation moyenne de 4,7% est anticipée, bien que la Banque centrale (BAM) ait maintenu son taux directeur lors de sa dernière réunion.

 

# Augmentation probable des taux directeurs

Fitch Solutions prévoit que BAM augmentera son taux directeur de 50 points de base à 3,50% lors de la prochaine réunion du Conseil d’administration en septembre. La principale raison de cette décision serait le maintien d’une inflation élevée, qui devrait rester au-dessus de 4,0% jusqu’à la fin de l’année.

 

# Perspectives pour fin 2023 et début 2024

Pour décembre 2023, une pause est prévue dans l’augmentation des taux. Cependant, Fitch prévoit une nouvelle hausse de 50 points de base au premier semestre 2024, portant le taux directeur à 4,00%. Deux raisons principales motivent cette prévision. Premièrement, BAM chercherait à réduire son différentiel de taux négatif avec la BCE pour préserver le taux de change fixe du dirham marocain. Deuxièmement, l’inflation devrait rester élevée à moyen terme en raison de la suppression progressive des subventions sur le gaz butane et le sucre, prévue à partir de 2024.

 

# Risques potentiels

Fitch solutions souligne que si l’inflation s’avère plus résistante que prévu, BAM pourrait augmenter le taux final au-delà de la prévision de 4,00%. D’autre part, des inquiétudes concernant l’activité économique au Maroc ou un changement de politique gouvernementale pourraient inciter BAM à maintenir les taux pour le reste de 2023.

 

En résumé, la politique monétaire au Maroc devrait être marquée par des augmentations progressives des taux directeurs pour maîtriser l’inflation élevée, tout en tenant compte des facteurs économiques et des pressions sur les prix.