Le citoyen Marocain s’est réjoui de la puissance du virement instantané, un luxe qu’on pourrait bien payer un jour ? Une phase de test ou un lancement d’un futur projet de gisement pour garnir les recettes des institutions bancaires ? Le choix semble être crucial dans le respect des contraintes socio-économiques d’un côté et la rentabilité des institutions de l’autre.

 

En effet, le projet annoncé au dernier jour du mois de mai pour une durée de 3 mois touchera bientôt à sa fin. La fin du mois d’août serait le dernier mois pour le temps d’essai de ce projet institutionnel. Mais une question est posée à un banquier par le journal Le Matin: “comment tarifer ce service tout en maintenant son accessibilité pour des consommateurs aux profils financiers diversifiés?”. 

Et qui s’est répondue par: “Le virement instantané est rapidement devenu un pilier de modernisation financière au Maroc, mais son véritable impact sur l’inclusion financière et l’économie dans son ensemble reste à être pleinement exploré. Les mois à venir verront l’alignement des tarifs, les efforts de sensibilisation financière et les réponses des diverses institutions façonner le succès et l’adoption de cette innovation

 

# Quel impact sur l’économie ?

Cette technologie a pour conséquence de stimuler la consommation grâce à l’effet de l’instantané. Mais pas seulement, puisqu’un gain de temps considérable est observé chez les petites entreprises. Du fait que la limite de transaction se situait à 20 000 dirhams, on retrouve un cash-flow plus dynamique.

D’un autre côté, cette nouvelle manière d’envoyer et recevoir de l’argent numérique pourrait susciter l’innovation des modèles commerciaux. Comme un effet boule de neige, qui dit innovation dit émergence de nouveaux projets.

 

# Les artisans de ce projet

Disant que ce projet est une suite logique de notre évolution technologique, on pourrait même dire un retard comparé à d’autres. Mais la Banque centrale marocaine et le Groupement pour un système interbancaire marocain de télécompensation (GSIMT) ont réagi efficacement. Le GSIMT qui tient le rôle de gestionnaire du système de paiement. Cette plateforme de virement instantané se différencie grâce à sa conformité à la norme ISO 20022. Et par son niveau de sécurité conforme aux normes internationales.

 

# Quels concurrents face à ce projet ?

Il est important de noter que plusieurs solutions de virement instantané sont déjà présentes, quand d’autres arrivent à grande vitesse. Les portefeuilles électroniques comme Naps et Orange Money sont devenus des alternatives pratiques. Notamment pour les transactions de proximité entre amis et collègues. 

La vraie menace de ce projet des institutions bancaires est l’arrivée en force d’Apple pay sur le marché des paiements. Une fonctionnalité qui tire bénéfice pour chaque transaction effectuée, la facturation de la transaction instantanée pourrait changer la donne. Avec l’adoption très récente de l’Apple pays par les banques comme CIH Bank, Crédit Agricole et Attijariwafa Bank. La BAM et GSIMT peuvent encore combler l’écart grâce au temps d’adaptation très récent de cette technologie d’Apple. 

 

En conclusion, il est indéniable que le virement instantané soit tarifé. Sans parler du coût d’exploitation qui est jusqu’à maintenant facturé à la BAM. Cependant, ce qui distingue le virement instantané, c’est sa portée interbancaire et sa capacité à traiter des montants plus importants. Ces ajustements tarifaires joueront un rôle essentiel pour équilibrer la rentabilité des banques avec l’accessibilité pour tous.

Sans oublier que la BAM dispose d’un autre outil capable de challenger la technologie américaine sur le territoire marocain. Le “M-wallet” est un jeune projet initié depuis plus d’un an; une analyse du “potentiel” est détaillée dans cet article