Dans la récente présentation du “Rapport annuel sur la supervision bancaire” datant du lundi 24 juillet dernier; madame Hiba Zahoui, directrice de la supervision bancaire au sein de Bank Al-Maghrib nous a décrit l’état des lieux dans l’industrie bancaire, et ses influences sur l’économie actuelle .

 

Ce rapport de la banque centrale se présente sur plusieurs volets de différents indicateurs permettant de mesurer le pouls du marché actuel, que ce soit l’évolution historique: des taux interbancaires, de l’inflation, des crédits, des obligations, ou bien des innovations à venir .

 

# Contexte :

L’année 2022 était turbulente pour l’économie mondiale, précédée de vagues de crises liées à la COVID-19, ont mis un bon nombre d’entreprises sur le banc de touche.

Au début de cette crise historique, toutes les institutions bancaires dans le monde ont réagi y compris les nôtres; en mettant en place plusieurs programmes de crédit à disposition des ménages et des entreprises de différentes tailles. 

 

Parmi ces programmes, on retrouve le prêt de trésorerie “Damane Oxygène”, qui a été créé pendant la phase de confinement  pour répondre aux besoins des TPME et des entreprises de tailles intermédiaires ayant connu une chute drastique de leurs activités.

A savoir que ce programme a amorti la chute de 38 000 entreprises.

 

Quelque temps après durant la période post confinement; un autre programme a été créé qui est le prêt de trésorerie “Damane Relance” dédié à toutes les catégories d’entreprises afin de relancer leurs activités et donc commencer à stimuler l’économie, celui-ci qui est remboursable sur une durée de 7 ans a aidé près de 33 000 entreprises.

 

# Quel potentiel ?

En se référant aux chiffres donnés par la banque centrale du Maroc au sujet de ces deux programmes ; on peut déjà tirer la première sonnette d’alarme du potentiel que les TPME et les entreprises de tailles intermédiaires montrent ces dernières années.

 

En effet le programme “Damane Oxygène” a couvert des milliers d’entreprises pour un encours total octroyé de 13.8 milliards de dirhams en 2020, se situait en 2022 à 8.4 milliards de dirhams et en fin mai de 2023 à 7.4 milliards de dirhams; signe d’un bon rythme de reprise de la part des TPME et des entreprises de tailles intermédiaires.

Ce volume a été réparti majoritairement de: 26.5 % dans le secteur industriel, 18.4 % dans le secteur du commerce et 18.1 % dans le secteur de la construction.

 

Quant au second programme qui est le “Damane Relance” dédié à toutes les catégories d’entreprises; celui-ci a octroyé au total 34.6 milliards de dirhams à ces débuts, se situait 29 milliards de dirhams en fin d’année 2022 et à 26.6 milliards de dirhams en fin mai de 2023; avec une répartition majoritaire du volume à : 30.5 % dans le secteur industriel, 20.9 % dans le secteur du commerce et 20 % dans le secteur de la construction.

 

Au final, le marché Marocain semble être dans une croissance ascendante, appuyé par la naissance du programme de financement de l’entreprenariat  “Intelaka” en 2020, ayant pour but de promouvoir la création d’entreprise porté par des jeunes talents, avec un montant des crédits d’investissement déjà à 7.6 milliards de dirhams alloués en fin d’année 2022 au profit de quelques 29 000 bénéficiaires .

A noter que le surgissement de l’inflation en 2022 a obligé la banque centrale Marocaine à augmenter ces taux d’intérêts, nous avons dédié un article à ce sujet uniquement pour vous.

 

Source : Rapport annuel sur la supervision bancaire 2022