Les banques participatives tracent peu à peu leur chemin sur le marché économique marocain. Malgré les lacunes que connaissent encore ses banques, on constate qu’un grand nombre de crédits ont été déjà alloués aux gens. Vue l’iniquité fiscale entre les banques classiques et islamiques, ces dernières restent désavantagées sur le marché. Par ailleurs, le nouveau projet de Budget présenté au gouvernement se résigne à créer une égalité fiscale entre les deux.

Parmi aussi les difficultés, dont ces banques endurent, on a l’absence de l’assurance participative Takaful. Du coup, tous les prêts fournis ne sont pas soutenus par une assurance en cas d’un décès ou d’invalidité, la chose qui met le client ainsi que la banque face à de graves risques. D’après les propos du directeur général d’Al Maali Consulting Group, cabinet de conseil et de formation en finance islamique, M. Mohamed Wail Aaminou, avant l’attribution d’un crédit la banque effectue une étude profonde afin de voir si ça vaut vraiment la peine de prendre ce risque ou pas. En cas des clients, si ces derniers comptent, comme même, de contracter un crédit participative sans assurance, ils sont tenu, après et dans tous les cas, à signer une assurance une fois prête.

En effet, le problème qui se présente est le fait que le client est tenu à patienter encore un bon moment pour avoir cette assurance. Par chance, la sortie de l’assurance Takaful verra le jour le premier trimestre de l’année entrante. Quant aux professionnels, ils se montent moins optimiste. D’après un directeur d’une compagnie d’assurance de la place, l’assurance Takaful nécessite encore la préparation de plusieurs projets de circulaires et d’arrêtés. De même, il précise que la profession et l’Autorité de contrôle des assurances et de prévoyance sociale (ACAPS) sont toujours en contact. Ajoutons que l’écosystème de la banque participative connaît encore plusieurs failles. En plus de l’assurance Takaful, il y a le marché des Sukuks et également la création d’un indice boursier Sharia pour l’installation d’un marché financier islamique, ce qui demande, en fait, largement de temps.

A vrai dire, l’absence d’un marché financier pose plusieurs problèmes, notamment le placement et le refinancement. A présent, le manque de ce marché n’affecte par le fonctionnement des banques islamiques, du fait qu’elles détiennent un capital de départ et des dépôts des premiers clients sans avoir aucune pression sur ces liquidités, tant que les activités restent encore très faibles. Selon M.Mohamed Wail Aaminou, la rentabilité des banques sera affectée vu qu’elles n’auront pas la possibilité de placer leurs excédents sur le marché. Notons que la première émission souveraine de Sukuks au Maroc est toujours reportée, alors qu’elle était prévue pour le premier semestre de cette année.

Durant le début de mois de janvier 2017, le Comité des établissements de crédit a donné son agrément pour le lancement des banques participatives. En général, on compte cinq banques et trois fenêtres participatives. En premier, on trouve la filiale du groupe CIH Bank, Umnia Bank, crée en partenariat avec la Qatar International Islamic Bank, Bank Al Tamweel Wa Al Inma du groupe BMCE BoA avec le groupe Dalla Al Baraka, puis le fruit du partenariat entre la Banque Centrale Populaire et le groupe saoudien Guidance, Bank Al Yousr, Al Akhdar Bank avec le Crédit Agricole du Maroc et en dernier, la filiale d’Attijariwafa Bank, Bank Assafa.

Le Comité des établissements de crédit a donné son accord également à trois autres banques marocaines à mettre à la disposition de ses clients un pack de produits bancaires participatifs à travers des fenêtres vouées. Comptons, BMCI Najmah, le Crédit du Maroc avec Arreda et Dar Al Amane de la Société Générale.

 

30 novembre 2017 par Hajar Najih

 

 

 

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