La banque centrale projette une inflation atténuée en 2024; les indicateurs positifs des institutions; la santé financière des ménages hermétiques à la reprise; prudence des banques commerciales. 

Suite à la récente publication du Rapport annuel sur la stabilité financière, fruit du travail de la BAM, de l’AMMC, et de l’ACAPS; celui-ci met en lumière les indicateurs macroéconomique, ajouté avec d’autres données pour avoir une perception globale de la situation actuelle liée à l’immobilier et ses risques.

 

# les indicateurs macroéconomiques

Avec une Economie mondiale en totale reprise, les institutions Marocaines ont prouvé avec leurs indicateurs que l’économie nationale est dans la bonne direction malgré les ajustements sévères des taux d’intérêt suite à la crise pour limiter la casse.

En effet, c’est dans cette optique de reprise que nous pouvons estimer un scénario profitable pour les optimistes. Dans ce rapport annuel sur la stabilité financière, la Bank Al-Maghrib révèle le premier signal positif qui est l’inflation. Historiquement, l’inflation en 2022 était à 6.7 %, celle-ci s’est améliorée en fin de semestre de 2023 à 6.2 %, et une projection des institutions en 2024 à 3.7 %. Corrélés à cet indicateur, nous avons le taux directeur que la BAM utilise à bon escient pour remettre la croissance économique sur les rails; celui-ci se stabilise depuis quelques semaines à 3% contre 1.5% d’il y a quelques mois. 

Ce qui ne fait pas des moindres, ce sont les OPCVM qui continuent d’impressionner que ça soit à la bourse ou chez les banques; en effet l’AMMC montre sur ce Rapport la surperformance de cet actif immobilier qui vacille à 10 % sur sa performance annuelle.

 

# opinions des particuliers

Comme dit le proverbe: “Il faut acheter au son du canon et vendre au son du clairon”. Parfois investir signifie prendre des risques, et c’est contrairement à ce que pense la masse. 

Dans une enquête menée récemment par le HCP en T2-2023 s’adressant aux ménages; cette étude reflète un moral affaibli, quitte à atteindre le même niveau de l’enquête d’une année 2008 sortie de la crise des subprimes. Parmi les volets des études dans cette enquête, on retrouve l’opinion des ménages à effectuer un achat de bien durable. Dans cette partie, 78.8 % des avis contre 9.9 % considèrent un timing non opportun pour effectuer un achat de biens.

A l’opposé de leurs opinions; le rapport de la BAM affiche néanmoins une augmentation de 6.4 % des actifs financiers détenus par les ménages. Un montant qui s’élève au total à 978 milliards de dirhams dont 82 % sous forme de dépôt bancaire; ce qui nous laisse croire que ce n’est pas l’apport qui manque mais peut être les banques?

 

# les crédits

La crise a laissé de lourdes séquelles, la banque centrale marocaine n’en a pas fait des moindres avec ces taux interbancaires qui obligent les distributeurs de crédit à trier leurs clients sur le volet. En effet, ce qui fait la réticence des particuliers ne dépend pas de leur sort mais plutôt des actions mises en place par les institutions.

Plus concrètement, le comparateur de crédit Afdal.ma indique des taux d’intérêt en fin juillet dernier pour un prêt inférieur à 250 milles dirhams, on a 4.20% sur 7 ans, 4.50% sur 15 ans et 4.75% sur 25 ans. Il est important de noter que ces taux évoluent en fonction du marché et des événements; à ne pas oublier également l’apport qui s’est élevé cette année à 22% contre 15% l’année dernière.

 

Entre-temps, une tendance d’achat s’est créée chez les gros portefeuilles puisqu’en fin du premier trimestre dernier, 40% des transactions en bourse se faisaient uniquement fait autour des actifs d’OPCVM.

 

* Sources

Rapport sur la stabilité financière de 2022

Enquêtes T2 2023 des ménages

Les taux interbancaires de la BAM